3 Les mettre en application. C'est là la force des opinions, elles apparaissent presque comme un objet de foi. Les candidats pouvaient utiliser Montaigne bien évidemment mais également Bachelard qui, dans La formation de l'esprit scientifique, montre que le scientifique, pour parvenir à la vérité, doit rejeter ses opinions. Dernier examen de la semaine pour les séries
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Explicationde texte Le Nous avons ici un texte de Schopenhauer issu de « Le monde comme volontĂ© et comme reprĂ©sentation ». Le thĂšme sâarticule autour du dĂ©sir. Nous montrerons dans cette explication de texte la thĂšse de lâauteur, les Ă©tapes de son argumentation et enfin une critique sur ce problĂšme philosophique.
Explicationde texte : Extrait de lâEssai sur le Libre Arbitre, de SCHOPENHAUER La conscience est le propre de lâhomme, ce qui par exemple le diffĂ©rencie des animaux : câest la « fiertĂ© des hommes » selon Rousseau : la connaissance quâa lâhomme des ses pensĂ©es, de ses sentiments, mais aussi et surtout de ses actes.
Dansl'Essai sur le libre arbitre, traduit en 1877 et jamais rééditĂ© depuis, il dĂ©montre que l'homme est incapable d'agir par lui-mĂȘme et il relĂšgue au rang de mirage cette mystĂ©rieuse facultĂ© appelĂ©e libre arbitre. L'homme est prisonnier de lui-mĂȘme. La seule libertĂ© dont il puisse disposer est une connaissance approfondie de soi.
Textede Schopenhauer Essai sur le libre arbitre Annabac. ERASME Essai sur le libre arbitre 1524. Essai sur le libre arbitre Centre Atlantique de Philosophie. Erasme essai sur le libre arbitre letudier Un. Essai sur le libre arbitre Arthur Schopenhauer PHILOPURE mentaire Schopenhauer « Essai sur le April 9th, 2020 - Câest ce Ă quoi rĂ©pond Schopenhauer dans
Explicationde texte INTRODUCTION : (ThĂšme) Dans cet extrait S. veut mettre en Ă©vidence le fait que le dĂ©sir de lâHomme est Ă lâorigine de son malheur et que câest ce dĂ©sir qui nous condamne Ă une Ă©ternel insatisfaction.
Dx2A. Introduction Comment pouvons-nous connaĂźtre autrui ? SpontanĂ©ment, nous aurions tendance Ă penser que s'il nous est possible de connaĂźtre les autres, c'est parce qu'ils sont, en dĂ©pit du temps qui passe et change toute chose, toujours les mĂȘmes, et reconnaissables par certaines caractĂ©ristiques singuliĂšres et immuables. Pourtant, le temps altĂšre aussi les individus il nous change physiquement et psychologiquement. Nous grandissons, vieillissons, apprenons des choses, et si nous sommes prompts Ă affirmer qu'un individu persiste Ă l'identique Ă travers le temps, force est de constater pourtant que le changement affecte chaque individu au point que nous ayons parfois du mal, Ă quelques annĂ©es d'intervalle, Ă reconnaĂźtre quelqu'un. Mais alors, qu'est-ce qui fait l'identitĂ© d'un individu ? Qu'est-ce qui, de lui, et au-delĂ de tous ces changements qui l'affectent, rĂ©siste au temps ? La dĂ©monstration de Schopenhauer se dĂ©veloppe en trois temps. Dans un premier temps, il Ă©nonce l'idĂ©e qu'il va dĂ©velopper tout au long du texte ce qui persiste de nous Ă travers le temps, c'est notre caractĂšre ». Dans un second temps, Schopenhauer s'appuie sur l'expĂ©rience vĂ©cue, donnĂ©e pour preuve de l'existence de ce principe d'action. Enfin, dans un troisiĂšme temps, Schopenhauer rĂ©pond Ă l'objection selon laquelle les individus changent en profondeur avec le temps, en prĂ©sentant deux nouvelles preuves d'expĂ©rience si tel Ă©tait le cas, alors, serions-nous fondĂ©s Ă faireconfiance, ou Ă nous mĂ©fier durablement de celui qui nous a un jour Ă©tĂ© fidĂšle, ou nous a trahi ? 1. Ce qui change, c'est la forme de notre caractĂšre, et non sa matiĂšre A. Notre caractĂšre reste identique Ă travers le temps Schopenhauer Ă©nonce l'idĂ©e qu'il va dĂ©velopper, en s'appuyant sur la distinction entre l'apparence et la profondeur, la surface et le fond notre caractĂšre ne change pas, il est notre identitĂ©, c'est-Ă -dire ce qui persiste de nous Ă l'identique Ă travers le temps. Schopenhauer convoque alors une image, en comparant le caractĂšre Ă l'Ă©crevisse sous son Ă©caille ». Ainsi, notre caractĂšre serait ce qui est Ă l'intĂ©rieur de ce qui change et s'altĂšre l'Ă©caille. Pourtant, on pourrait dire que l'Ă©crevisse est Ă la fois le corps de l'Ă©crevisse et l'Ă©caille mais en rĂ©alitĂ©, l'Ă©crevisse est, comme notre caractĂšre, ce qui d'elle ne change pas. Ce qui de nous est immuable », invariable », toujours le mĂȘme », c'est donc ce caractĂšre qui pourtant est comme enveloppĂ© par du changement. Le plus profond en nous, ce ne sont donc pas nos opinions » ou nos connaissances » â qui de fait varient en fonction du temps â c'est notre caractĂšre. B. Ses changements ne sont que des adaptations Pourtant, notre caractĂšre change, lui aussi. Nous traversons une Ă©preuve, nous faisons certaines expĂ©riences au contact desquelles nous sommes amenĂ©s Ă changer. Mais Schopenhauer distingue alors la matiĂšre » de notre caractĂšre et sa forme si notre caractĂšre change, ce n'est que dans la mesure oĂč il s'adapte. Il subit une Ă©volution plutĂŽt qu'un changement l' Ăąge » et les besoins » qui lui sont liĂ©s expliqueraient les diffĂ©rences perceptibles de nos caractĂšres. La forme de notre caractĂšre persisterait indĂ©pendamment de ses variations de contenu, variations qui suivraient le cours naturel d'une Ă©volution. 2. Nos actions restent guidĂ©es par le mĂȘme principe A. Notre caractĂšre est le principe de nos actions C'est ainsi qu'on peut dire que notre caractĂšre, c'est nous l'homme mĂȘme », souligne Schopenhauer, c'est-Ă -dire ce que nous sommes, indĂ©pendamment de tout. Mais que sommes-nous ? Qu'est-ce qu'un caractĂšre ? Notre caractĂšre, indique l'auteur, c'est finalement ce qui guide nos actions. Il est le principe de princeps, en latin ce qui guide, ce qui dirige » de ce que nous faisons. Et ce principe, en soi, ne varie pas. Nous pourrons rencontrer certaines expĂ©riences, changer et vieillir en apparence, reste ce principe qui dĂ©termine nos actions en Ă©tablissant une sorte de continuitĂ© dans notre vie comme il a agi, il agira encore », dit Schopenhauer. Autrement dit, le lĂąche aura beau avoir fait les frais de sa lĂąchetĂ© dans certaines circonstances, cette lĂąchetĂ© qui le guide l'amĂšnera Ă reproduire la mĂȘme action dans les mĂȘmes circonstances. Le caractĂšre serait une sorte de loi de nos actions, indĂ©pendante de notre facultĂ© de raisonner ou de tirer des leçons de nos expĂ©riences. B. L'expĂ©rience nous le confirme Schopenhauer en avance une premiĂšre preuve ce qui prouve qu'il existe en nous un principe invariable de nos actes, c'est l'expĂ©rience de la continuitĂ© des actions d'un individu Ă travers le temps. Ainsi, plus le temps est passĂ© entre nos deux observations de la conduite d'un mĂȘme individu, plus il semble Ă©vident que, si cet individu a changĂ© vingt ou trente ans reprĂ©sentent le tiers d'une vie, sa façon d'agir reste la mĂȘme. 3. Si notre identitĂ© n'Ă©tait pas dans notre caractĂšre, nous ne pourrions connaĂźtre autrui A. C'est ce qui explique la possibilitĂ© de faire confiance ou de se mĂ©fier de quelqu'un Schopenhauer prĂ©sente une deuxiĂšme preuve de l'existence de ce principe d'action invariable, en rĂ©pondant Ă l'objection selon laquelle tout change en nous mais si tout changeait vraiment, mĂȘme notre caractĂšre, il nous serait impossible de prĂ©voir la conduite d'autrui. Impossible, en particulier, de nous lier Ă lui par un sentiment qui, de fait, suppose une continuitĂ© de ses actes, Ă savoir la confiance ou la mĂ©fiance. Autrement dit, si je me mĂ©fie durablement Ă tout jamais » de quelqu'un, c'est bien parce que j'Ă©tablis une continuitĂ© entre ce qu'il a fait ponctuellement une seule fois » et ce qu'il fera toujours. En somme, s'il m'est possible de faire confiance ou de me mĂ©fier de quelqu'un, c'est parce que je suppose qu'existe en lui un principe d'action immuable, Ă savoir son caractĂšre. B. C'est ce qui explique qu'on puisse connaĂźtre autrui Enfin, Schopenhauer conclut son argumentation en Ă©tablissant un rapport entre l'existence d'un principe immuable de nos actions et la possibilitĂ© mĂȘme de connaĂźtre autrui car je ne pourrais pas prĂ©tendre connaĂźtre quelqu'un s'il n'existait en lui aucun principe d'action immuable, dans la mesure oĂč cela m'interdirait d'Ă©tablir une loi de ses actions, et donc de le prĂ©voir. La connaissance suppose qu'il existe une loi, une rĂ©gularitĂ©. Cette loi qui nous permet de connaĂźtre les autres, et non de les percevoir comme une succession de personnages Ă travers le temps, c'est donc le caractĂšre. Conclusion En dĂ©finitive, Schopenhauer affronte ici la question de notre identitĂ© qu'est-ce qui, de nous, reste identique Ă travers le temps ? Au fond, qui sommes-nous ? Ce que nous sommes, rĂ©pond Schopenhauer, c'est avant tout un caractĂšre, ce principe de nos actions qui garantit que nous puissions ĂȘtre connus par les autres, puisqu'il Ă©tablit Ă travers tous nos changements une continuitĂ© qui permet de prĂ©voir nos actions. Immuable, inflexible, le caractĂšre est le signe intangible de notre identitĂ©.
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Sujet. Expliquer le texte suivant Interrogez un homme tout Ă fait sans prĂ©jugĂ©s voici Ă peu prĂšs en quels termes il sâexprimera au sujet de cette conscience immĂ©diate que lâon prend si souvent pour garante dâun prĂ©tendu libre arbitre Je peux faire ce que je veux. Si je veux aller Ă gauche, je vais Ă gauche ; si je veux aller Ă droite, je vais Ă droite. Cela dĂ©pend uniquement de mon bon vouloir je suis donc libre. » Un tel tĂ©moignage est certainement juste et vĂ©ridique ; seulement il prĂ©suppose la libertĂ© de la volontĂ©, et admet implicitement que la dĂ©cision est dĂ©jĂ prise la libertĂ© de la dĂ©cision elle-mĂȘme ne peut donc nullement ĂȘtre Ă©tablie par cette affirmation. Car il nây est fait aucune mention de la dĂ©pendance ou de lâindĂ©pendance de la volition 1 au moment oĂč elle se produit, mais seulement des consĂ©quences de cet acte, une fois quâil est accompli, ou, pour parler plus exactement, de la nĂ©cessitĂ© de sa rĂ©alisation en tant que mouvement corporel. Câest le sentiment intime qui est Ă la racine de ce tĂ©moignage qui seul fait considĂ©rer Ă lâhomme naĂŻf, câest-Ă -dire sans Ă©ducation philosophique ce qui nâempĂȘche pas quâun tel homme puisse ĂȘtre un grand savant dans dâautres branches, que le libre arbitre est un fait dâune certitude immĂ©diate en consĂ©quence, il le proclame comme une vĂ©ritĂ© indubitable, et ne peut mĂȘme pas se figurer que les philosophes soient sĂ©rieux quand ils le mettent doute. ⊠Aussi est-il malaisĂ© de faire concevoir Ă lâhomme qui ne connaĂźt point la philosophie la vraie portĂ©e de notre problĂšme, et de lâamener Ă comprendre clairement que la question ne roule pas sur les consĂ©quences, mais sur les raisonset les causesde ses volitions. Certes, il est hors de doute que ses actes dĂ©pendent uniquement de ses volitions ; mais ce que lâon cherche maintenant Ă savoir, câest de quoi dĂ©pendent ces volitions elles-mĂȘmes, ou si peut-ĂȘtre elles seraient tout Ă fait indĂ©pendantes. Schopenhauer, Essai sur le libre arbitre 1838 1 acte de volontĂ©, manifestation de la volontĂ©. La connaissance de la doctrine de lâauteur nâest pas requise. Il faut et il suffit que lâexplication rende compte, par la comprĂ©hension prĂ©cise du texte, du problĂšme dont il est question. CorrigĂ©. Les hommes sont-ils libres au sens oĂč ils ont la capacitĂ© de choisir ? Telle est du moins lâidĂ©e quâils se font souvent. Et ce qui le prouve, câest que leur conscience atteste quâils sont Ă la source de certaines actions. Or, nâest-ce pas mal posĂ© le problĂšme de la libertĂ© entendue comme libre arbitre ? Tel est lâenjeu dans cet extrait de lâEssai sur le libre arbitre de Schopenhauer qui date de 1838. Le philosophe allemand veut montrer que la question du libre arbitre ne porte pas sur les consĂ©quences de nos actes et mais sur leurs raisons ou leurs causes, autrement dit, quâon pose mal le problĂšme du libre arbitre. On verra dâabord le point de vue de lâhomme sans aucune teinture de philosophie sur le libre arbitre. On verra ensuite pourquoi la garantie du sentiment intĂ©rieur nâest pas suffisante pour prouver lâexistence du libre arbitre. On verra enfin comment doit ĂȘtre posĂ© le problĂšme du libre arbitre. Schopenhauer commence par inviter son lecteur Ă questionner un homme quâil qualifie de tout Ă fait sans prĂ©jugĂ©s ». Il faut comprendre quâil nâa pas de croyances acquises sans rĂ©flexion, voire quâil nâen a aucune. Avant dâĂ©noncer les propos quâil lui fait tenir, il indique quâils concernent le thĂšme du libre arbitre et renvoient Ă la thĂšse selon laquelle notre conscience immĂ©diate fonderait lâidĂ©e de libre arbitre. On comprend que Schopenhauer prend ses distances avec ce type dâanalyse puisquâil parle dâun prĂ©tendu libre arbitre ». Comprenons que la conscience que nous avons de nos actes et de nos pensĂ©es, câest-Ă -dire la connaissance ou le sentiment de ce que nous pensons ou faisons, nous montrerait que nous sommes douĂ©s de libre arbitre, autrement dit, que nous choisirions sans ĂȘtre dĂ©terminĂ© par quelque cause ou raison extĂ©rieure ou intĂ©rieure. Chacun aurait donc pour parler comme Descartes dans la Lettre au pĂšre Mesland du 9 fĂ©vrier 1645 la facultĂ© positive de se dĂ©terminer pour lâun ou lâautre de deux contraires, câest-Ă -dire de poursuivre ou de fuir, dâaffirmer ou de nier », et mĂȘme de le faire contre des raisons Ă©videntes. Et câest cette idĂ©e de libre arbitre qui nâest pas Ă©vidente pour Schopenhauer. Il fait donc parler lâhomme ordinaire pour lui faire dĂ©fendre lâexistence du libre arbitre. La premiĂšre affirmation quâil lui attribue est quâil pense pouvoir faire ce quâil veut. Il lui fait donner comme preuve deux exemples de mouvements de directions opposĂ©es, Ă droite et Ă gauche, qui dĂ©pendent Ă chaque fois de sa volontĂ©. Il lui fait soutenir que comme son mouvement dĂ©pend de sa volontĂ©, il en infĂšre quâil est libre. Par faire ce quâon veut, il ne faut pas entendre ĂȘtre toujours capable de rĂ©aliser sa volontĂ©. Car il est clair quâen ce sens, nul ne serait libre comme le soutenait Ă juste titre Hobbes dans Le citoyen 1642. Mais, il faut entendre le fait dâavoir une volontĂ© libre, câest-Ă -dire qui ne dĂ©pend dâaucune cause extĂ©rieure ou intĂ©rieure. Or, Schopenhauer, tout en concĂ©dant que le tĂ©moignage est juste et vĂ©ridique, autrement dit que tout homme qui expose sa conscience dâagir volontairement dira ce quâil pense se passer en lui, remet en cause le dit tĂ©moignage car il ne prouve rien selon lui. En effet, lâauteur explique que le tĂ©moignage prĂ©suppose la libertĂ© de la dĂ©cision, câest-Ă -dire le fait que la dĂ©cision nâest pas un effet dĂ©terminĂ© par une cause externe ou interne. Par consĂ©quent, si pour prouver la libertĂ© de la volontĂ©, on use dâun tĂ©moignage qui lâadmet dĂ©jĂ , lâexplication est donc circulaire. Câest ce quâon nomme un diallĂšle ou cercle vicieux ou infĂ©rence rĂ©ciproque. Et dĂšs lors, ce nâest pas le tĂ©moignage de la conscience immĂ©diate qui peut prouver la libertĂ© de la volontĂ©. Toutefois, si nous avons la conscience immĂ©diate dâagir par nous-mĂȘmes sans ĂȘtre dĂ©terminĂ© par une cause extĂ©rieure ou intĂ©rieure comme dans lâexemple du dĂ©placement que Schopenhauer prend pour illustrer le point de vue de lâhomme ordinaire, comment peut-on remettre en cause le libre arbitre ? Schopenhauer donne lâexplication pour laquelle la conscience immĂ©diate ne touche pas au problĂšme principal du libre arbitre qui est celui de savoir si la volition sâest dĂ©cidĂ©e de façon dĂ©pendante ou indĂ©pendante. Dans le premier cas, la volition serait donc dĂ©terminĂ©e par quelque chose dâautre quâelle-mĂȘme. Dans le second cas, la volition serait indĂ©terminĂ©e. Dans le premier cas, il nây aurait pas de libre arbitre et il serait une erreur ou une illusion, câest-Ă -dire une reprĂ©sentation qui persiste mĂȘme si on montre quâelle est fausse ou improbable. Dans le second cas, le libre arbitre existerait puisque la volition ne serait pas dĂ©terminĂ©e elle serait en quelque sorte autonome. Reste que pour lâinstant, Schopenhauer nâindique pas de quoi dĂ©pendrait la volontĂ©. Cette conscience immĂ©diate qui accompagne la volontĂ© sâen tient Ă la question des consĂ©quences de lâacte, câest-Ă -dire de ce qui sâensuit de la volition. Schopenhauer prĂ©cise que la conscience immĂ©diate sâen tient au fait que lâacte dĂ©coule nĂ©cessairement de la volition comme mouvement corporel. Autrement dit, il y a une relation de nĂ©cessitĂ©, câest-Ă -dire qui ne peut ĂȘtre autrement entre la volition et lâacte. La conscience peut donc considĂ©rer que la volontĂ© rĂ©alise ce quâelle peut et se sent donc libre. Il nâen va pas de mĂȘme lorsquâun mouvement a lieu indĂ©pendamment de la volontĂ©, voire contre elle, que ce soit dans le mouvement rĂ©flexe, par exemple cligner des yeux, ou que ce soit dans les mouvements qui dĂ©pendent dâautre chose que de la volontĂ©, comme dans les gestes de celui qui a trop bu dâalcool. DĂšs lors, le propos de Schopenhauer se limite aux actes volontaires et sâil signifie que tous nos actes sont volontaires, il ne prend pas en compte la claire conscience de lâinverse. Aussi, explique-t-il par le sentiment intime cette croyance au libre arbitre. Cela implique quâil semble concevoir la conscience comme un sentiment et non comme une connaissance. Or, le sentiment peut ĂȘtre erronĂ© quant au fait. Schopenhauer remet donc en cause la thĂšse qui fait de la conscience une source de connaissance. Il considĂšre que ce sentiment conduit lâhomme naĂŻf, quâil dĂ©finit comme manquant de culture philosophique tout en reconnaissant quâil peut ĂȘtre savant par ailleurs, Ă considĂ©rer que le libre arbitre est une certitude immĂ©diate, câest-Ă -dire une certitude qui ne dĂ©coule pas dâun raisonnement ou dâune dĂ©monstration, mais qui se donne elle-mĂȘme pour vraie. Schopenhauer en dĂ©duit que lâhomme naĂŻf pensera le libre arbitre comme une vĂ©ritĂ© indubitable. Autrement dit, la vĂ©ritĂ© du je pense donc je suis » cogito ergo sum selon Descartes dans le Discours de la mĂ©thode 1637, IV° partie, AT, VI, 32 serait celle du libre arbitre. Schopenhauer ne critique pas ici directement Descartes qui soutenait lâĂ©vidence du libre arbitre notamment dans sa Lettre au pĂšre Mesland du 9 fĂ©vrier 1645. Mais il fait dĂ©river de la conscience de tout homme la croyance au libre arbitre. Aussi, lâhomme naĂŻf ne peut comprendre la remise en cause que font les philosophes du libre arbitre. Cette remise en cause consiste Ă en faire un problĂšme, voire Ă soutenir contrairement Ă lâĂ©vidence du sentiment intĂ©rieur que notre volontĂ© nâest pas libre mais dĂ©terminĂ©e. Or, sur quelle base est-il possible de remettre en cause le libre arbitre Ă©tant donnĂ© que la conscience nous livre les seules certitudes apparentes sur les mouvements de notre esprit ? DâoĂč le philosophe pourra-t-il remettre en cause lâĂ©vidence du libre arbitre que Schopenhauer admet comme Ă©manant du sentiment intime ? Schopenhauer prĂ©cise dans le deuxiĂšme extrait de son Essai sur le libre arbitre que lâhomme ignorant la philosophie ne comprend pas le problĂšme du libre arbitre. Et il est vrai que celui qui est conscient dâagir librement ne peut comprendre comment on pourrait remettre en cause cette conscience qui paraĂźt absolument claire. Aussi Schopenhauer va expliquer Ă nouveau comment se pose le problĂšme. Il concerne selon lui non pas les consĂ©quences de la volontĂ©, mais les raisons ou les causes de la volontĂ©. Si par raison on entend ce pourquoi on agit, il faut donc implicitement admettre que nous pourrions avoir des raisons dâagir qui nous Ă©chappent et qui nous dĂ©terminent Ă agir sans quâil y ait choix. Câest donc en ce sens que la volontĂ© serait dĂ©pendante. Si par cause on entend ce qui produit un effet nĂ©cessairement alors la volontĂ© serait Ă plus forte raison dĂ©terminĂ©e. On peut illustrer le propos de Schopenhauer en prenant lâexemple dâun homme sous lâemprise de lâalcool. Câest la cause pense-t-on du fait quâil bavarde. Par contre, il aura des raisons de dire telle ou telle chose quâil regrettera sĂ»rement dâavoir dit mĂȘme si lâalcool lâa rendu sincĂšre cf. in vino veritas ou áŒÎœ ÎżáŒŽÎœ áŒÎ»ÎźÎžÎ”Îčα / En oino aletheia Dans le vin, la vĂ©ritĂ© ». Or, ne peut-on pas penser que nos actes ne soient pas les consĂ©quences de nos volitions mais quâils aient une autre cause ? Câest ce que Schopenhauer nâadmet pas. Il pense bien au contraire que les actes ont pour source la seule volontĂ©, câest-Ă -dire que chaque acte est lâeffet dâune volition. Autrement dit, il accepte le tĂ©moignage de la conscience selon lequel lâacte dĂ©coule nĂ©cessairement dâune volition. Autrement dit, il nây a pas dâautre cause Ă lâacte que la volition. Elle nâest pas une illusion qui consisterait en ce que nous croirions que lâacte dĂ©coulerait de notre volontĂ© alors quâil aurait une autre source. DĂšs lors, puisque la liaison entre la volontĂ© et lâacte est hors de doute, pourquoi le libre arbitre ne serait-il pas lui aussi Ă©vident ? Il prĂ©cise donc que lâenjeu de la question, câest de savoir si les volitions sont dĂ©pendantes de quelque chose dâautres ou bien si elles sont indĂ©pendantes. Autrement dit, les volitions sont-elles les effets de raisons ou de causes ? Dans lâhypothĂšse dâune rĂ©ponse positive, il faudrait quâelles soient des effets dĂ©terminĂ©s et donc nĂ©cessaire. Car, on peut admettre le libre arbitre et penser que nous avons des raisons dâagir dâune façon plutĂŽt que dâune autre, câest-Ă -dire ne pas ĂȘtre indiffĂ©rents au sens de ne pas avoir plus de raisons pour un parti que pour un autre comme Descartes le soutient dans sa Lettre au pĂšre Mesland du 9 fĂ©vrier 1645. En effet, selon lui, le libre arbitre ou indiffĂ©rence au sens dâune puissance de la volontĂ© dâaffirmer ou de nier, de poursuivre ou de fuir lâun ou lâautre des contraires peut aller Ă lâencontre des raisons pour lâun si elles sont fortes. Et il y a bien une raison pour Descartes affirmer notre libre arbitre. DĂšs lors, sâil y a une raison qui nous fait agir, elle doit ne pas se distinguer en principe des causes et dĂ©terminer nĂ©cessairement son effet pour quâon puisse nier le libre arbitre. Or, la conscience selon Schopenhauer ne dit rien sur cette question. Câest pourquoi le problĂšme du libre arbitre se pose malgrĂ© la conscience de volitions qui sont toujours suivies des actes qui en dĂ©coulent nĂ©cessairement. Disons pour finir que le problĂšme dont il est question dans cet extrait de lâEssai sur le libre arbitre de Schopenhauer est celui de savoir comment se pose philosophiquement le problĂšme du libre arbitre. En effet, Schopenhauer montre que la conscience commune admet le libre arbitre sans y voir un problĂšme philosophique possible. La raison en est quâelle est le sentiment que les actes que nous commettons dĂ©coulent nĂ©cessairement de nos volitions. Schopenhauer lâadmet. Mais il reproche Ă cette conscience commune, philosophiquement inculte, de ne pas saisir que le problĂšme se pose en amont, câest-Ă -dire est-ce que nos volitions elles-mĂȘmes dĂ©coulent nĂ©cessairement de raisons ou de causes ou bien sont-elles indĂ©pendantes ?
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